Un 15 mars à 7h01

Les jours passent. La dernière chimio va bientôt tendre le bout de son nez. Je n’ai pas envie bien-sûr et en même temps j’ai hâte de finir. Normal. Je ne peux pas m’empêcher de me demander comment sera la vie après. Comme si celle d’avant avait totalement disparu. Comme si j’avais des petits trous de mémoire ou des gros trous de doute. Je me questionne aussi beaucoup sur mon état physique : vais-je retrouver la force et l’énergie d’avant ? Vais-je retrouver un appétit plus normal avec saveurs et odeurs agréables ? Vais-je pouvoir garder la ligne mais gommer les rides ?

Et puis surtout, psychologiquement, vais-je réussir à ignorer la peur ?

La peur de la maladie, de l’accident, de l’abandon, de la mort.

La peur du lendemain, la peur des gens, la peur de me tromper.

Cela fait bien réfléchir tout cela, surtout de bon matin. Je crois qu’il faut un peu laisser agir le temps et pour une fois lui faire confiance. Il efface les malheurs alors il peut peut-être préparer les bonnes heures !

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