Un peu mieux

Ce matin, je suis contente : je me suis réveillée à 9 h au lieu de 6, bon je me suis endormie à 3 h au lieu de minuit. Je suis comme les enfants, j’arrive à me décaler, c’est déjà ça ! Les trois autres ronflent (chat inclus), j’ai encore un peu de temps pour moi, pour gratter du papier. Je réfléchis à ce qui m’arrive et j’essaie de sortir de ce truc « le cancer » deux minutes pour regarder la vie. La vie d’avant, MA vie d’avant, la vie des autres, la vie dehors (il fait beau ce matin). La vie qui est belle, la vie qui ne dure pas, la vie qui est injuste et bien trop compliquée, la vie qui nous tue. Je vois arriver le bout du chemin et je me demande : et alors ? et après ? Je me dis aussi : ouf, enfin, c’est bientôt fini. Mais, étant dans l’anticipation comme toujours, je m’inquiète presque du « après ». En fait, durant la maladie, je pensais avoir le temps et l’envie de m’orienter vers un autre travail, une nouvelle expérience professionnelle. Je me disais que ce serait l’occasion de se remettre en question, de se lancer à l’aventure, de se faire confiance. Je croyais que dans la vie de tous les jours, j’allais devenir plus sereine, réussissant à relativiser. Que nenni ! Ben alors, c’est quoi ce travail, tout ça pour ça ou plutôt tout ça pour rien ? Je vais sortir de ce combat en étant la même personne…?…

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