Un 26 juillet à 7h44

Tout n’est pas si simple. Par instants, j’ai envie de croquer la vie à pleine dent, d’absorber les rayons du soleil, même s’ils grillent plus qu’ils ne réchauffent. J’ai envie de m’amuser de tout et d’un rien, de profiter de la minute qui passe même si la fatigue se fait sentir ou pire si le stress d’être fatiguée frappe à ma tête. J’ai l’impression d’avoir 10 ans, de me ficher de tout et de me réjouir très vite. J’ai gagné une peluche à la fête foraine, j’ai crié de joie comme si j’avais gagné à la loterie. Je crois avoir été plus contente que bébé chat. Et par moments, je me dis à quoi bon puisque la maladie peut revenir, puisque d’autres vont mourir, puisqu’il y aura toujours une mauvaise nouvelle qui tombera. J’oscille entre deux mondes, beaucoup plus souvent dans le positif quand mègue (dixit bébé chat) mais je voudrais juste que l’humeur se stabilise, que les idées se posent ou se mettent en pause, que la mer soit calme, que le vent s’arrête. J’aimerais aussi avoir à arrêter de me justifier d’avoir fait cela mais pas cela, d’avoir eu envie de cela mais pas de cela, d’avoir été capable de réaliser cela mais pas cela. Tout change d’un jour à l’autre, mes envies et ma forme. Je viens d’avoir un cancer, je vais mieux mais je ne suis pas comme avant. J’ai peut-être des cheveux et des sourires, j’ai aussi de drôles de souvenirs… Certains ne comprennent pas, il faut sans doute être passé par là…

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