Trop beau pour être vrai

La chimio en elle-même s’est effectivement bien passée. Par contre, la suite des évènements a été forcément bien moins drôle et je pèse mes mots. Avant toute chose, je tiens à préciser que chaque chimio est différente et chaque personne est différente, on ne peut et on ne doit donc pas comparer l’incomparable ! N’écouter que soi, « un petit peu mais pas trop », expression favorite de mon bébé chat. Attention aux mauvaises langues, aux conseils et infos, bienveillants ou maladroits, voire débiles…, aux réflexions qui n’en sont pas (une réflexion est en principe réfléchie non ?) sur les effets secondaires des chimios. Assez insupportable en fait d’avoir à visualiser ce qu’a ressenti untel ou unetelle. J’avais donc décidé que je n’aurais pas d’effets indésirables, une façon je pense de me protéger, d’être dans le déni ou d’être stupide. Bref, j’ai raté mon coup ! Les jours qui ont suivi cette première chimio ont été horribles. Je vais me rappeler longtemps de cette longue semaine sans fin. Pour être plus claire, j’ai eu les nausées annoncées mais surtout des maux de tête. En fait, je suis une personne migraineuse, ce qui implique que toute contrariété, mauvaise digestion, stress, manque de sommeil, me donnent des migraines. Et dans mon protocole, j’ai eu des injections de globules blancs (granocyte) pendant quatre jours. La cancéro m’a prévenue, ces piqûres donnent des douleurs articulaires importantes. Bien, pas de souci, je vais prendre des anti-douleurs. Sauf que je n’ai jamais eu ces fameuses douleurs articulaires mais le deuxième effet kiss cool, c’est-à-dire des maux de tête (effet indésirable moins courant mais existant). J’ai donc passé une semaine à prendre des anti-migraineux, qui d’une part, ne fonctionnaient pas et qui en plus me rajoutaient nausées et vomissements. Bon, j’arrête là les détails de ma galère, juste dire que j’ai perdu quatre kilos en cinq jours, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps et j’ai cru que cela ne s’arrêterait jamais. Une dernière chose, j’étais si mal que je ne pouvais ni voir, ni parler à quelqu’un, je me suis sentie seule au monde, démunie, déprimée, mal… Le positif dans tout ça et bien cette fois-ci, il n’y en a pas !

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