Les médicaments

Certains matins, après une séance de chimio, le café n’a plus le goût du café, il a un goût indéfinissable et indescriptible, ni bon ni mauvais mais pas le GOÛT du café. Les autres matins, avec les médicaments, le café prend tout à coup une saveur d’arômes : orange-pamplemousse, menthe ou même vanille… horrible. Il faut dire qu’il s’agit de comprimés orodispersibles, censés fondre sous la langue (l’intérêt, oui car il y en a un, c’est qu’ils agissent plus vite de cette façon) alors voilà, à peine dans la bouche qu’ils libèrent déjà leurs délicats parfums. Non franchement, les comprimés sont censés être mes amis mais j’ai vraiment du mal à les accepter dans ma vie. Certes, ils sentent mauvais, ils sont très nombreux certains jours, un peu envahissants, ils ont la fâcheuse tendance à se faufiler sous les meubles et à repérer la poussière, ils veulent m’accompagner à chacun de mes déplacements. Mais pourtant, à bien y regarder, ils sont mignons avec leur couleur et leur forme différentes. Ils restent sagement rangés dans une belle boîte à gâteaux. Ils ne m’en ont jamais voulu de les avoir oubliés une ou deux fois à ma table et font très bien leur boulot. Alors amis ? oui amis… pour la VIE.

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